Une nouvelle traduction du Missel romain

Le mot du curé

Une nouvelle traduction du Missel romain va entrer en vigueur dans quelques jours. Le missel est le livre de prière de l’ensemble du peuple de Dieu. Il organise la célébration de la messe pour qu’elle soit toujours célébration du mystère pascal qui fonde l’assemblée comme Eglise. Selon un vieil adage théologique qui remonte au Ve siècle, la loi de la prière est la loi de la foi (lex orandi, lex credendi). Le Missel romain qui accompagne chaque célébration eucharistique est important car il nous apprend à croire en Dieu et à entrer dans la connaissance de Celui en qui nous mettons notre foi.

Pourquoi une nouvelle traduction ? Suite au Concile Vatican II, et la possibilité de célébrer la messe en langue vernaculaire (c’est-à-dire dans la langue du pays dans lequel on se trouve), une première version en langue française était sortie en 1969. Mais la liturgie est une prière vivante. La langue évolue. Cette nouvelle traduction est davantage fidèle au texte latin original tout en étant fidèle à la langue dans laquelle il est traduit. Certes les modifications sont légères, mais certaines vont peut-être nous surprendre. Ça sera, pour nous tous, l’occasion de parler de liturgie ; l’occasion d’approfondir le sens de ce que nous prions chaque jour. Par ailleurs en janvier, vous seront proposés aussi quelques enseignements pour entrer dans l’intelligence de la liturgie.

Recevoir cette nouvelle traduction du Missel romain est un événement important pour nous tous. Puissions-nous l’accueillir avec foi et entrer avec confiance dans la prière de l’Eglise pour vivre d’une vie toujours plus évangélique.

Père Olivier Plainecassagne, curé

5 questions sur le nouveau Missel Romain

Le nouveau Missel romain est arrivé : une évolution, pas une révolution

par Florent Violot

Concrètement, qu’est-ce qui va changer ?

  • La modification la plus importante permet de préciser la relation du Père et du Fils dans le « Je crois en Dieu ». Elle concerne la formule qui affirme que le Christ est « de même nature que le Père ». L’assemblée dira désormais de Jésus qu’Il est « consubstantiel au Père », soulignant qu’il n’y a qu’un seul et unique Dieu une seule substance divine.
  • Un autre apport parmi les plus visibles de cette nouvelle traduction est la plus grande présence des femmes par le remplacement de certaines formules, plus conformes à la version latine. Par exemple, dans le « Je confesse à Dieu », les fidèles diront : « Je reconnais devant vous, frères et sœurs (…) et vous aussi, frères et sœurs, de prier pour moi le Seigneur notre Dieu ». 
  • L’autre grand changement de ce nouveau Missel concerne la prière sur les offrandes. Dans la version actuelle, le célébrant dit : « Prions ensemble, au moment d’offrir le sacrifice de toute l’Eglise ». Ce à quoi l’assemblée répond : « Pour la gloire de Dieu et le salut du monde ». Désormais, le prêtre privilégiera cette traduction : « Priez frères et sœurs : que mon sacrifice, et le vôtre, soit agréable à Dieu le Père tout-puissant ». Et l’assemblée : « Que le Seigneur reçoive de vos mains ce sacrifice à la louange et à la gloire de son nom, pour notre bien et celui de toute l’Eglise ». La nouvelle version a été demandée par le Vatican, pour plus de proximité envers le texte latin. Cependant, la formule actuelle étant entrée dans les mémoires depuis 50 ans, Rome a laissé le choix entre les deux.
  • Une des nouveautés de cette traduction est aussi la place importante laissée au silence pour une liturgie plus recueillie. Le nouveau missel indique ainsi un nouveau temps de silence après le « Gloire à Dieu ».
  • La nouvelle traduction vient également rappeler que la prière liturgique est une prière chantée. Elle accorde ainsi une certaine place au latin, en proposant de chanter dans cette langue le Gloria, le Credo ou encore le Pater Noster.
  • Par ailleurs, à certains endroits, le nouveau texte vient souligner l’importance de la gestuelle en précisant les gestes du prêtre et plus rarement ceux de l’assemblée. Il vient par exemple, renforcer l’invitation à s’incliner lors de l’évocation du mystère de l’Incarnation dans le « Je crois en Dieu ».

Le plus grand nombre des modifications intervient dans les textes prononcés par le célébrant. Cependant, afin d’accompagner les fidèles dans ces changements, un petit dépliant reprenant les réponses de l’assemblée qui ont été modifiées leur sera proposé.

Pour en savoir plus : liturgie.catholique.fr

Pour télécharger la nouvelle traduction à l’usage des fidèles : https://www.catholique78.fr/wp-content/uploads/2021/11/nouveau-missel-2021.pdf

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